Une petite enclave dans la Forêt de Soignes se développe en gradins sur un versant sud-ouest. Ses rues étroites sont caractérisées par un bâti relativement bas, au rythme vertical, couvert de toit à deux versants. La maison qui nous occupe a été construite sur une parcelle proche de l’angle de la rue, lui conférant un périmètre particulier et une largeur supérieure à la moyenne de la rue. Le bâti existant se compose d’un corps principal comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un grenier auquel ont été accolées des annexes au rez-de-chaussée à l’arrière et sur le pignon. A première vue, on pense travailler « une trois façade ». La lecture des règlements urbanistiques et du plan particulier en vigueur donne un autre profil au volume capable. En effet, le PPAS prévoit une prolongation du gabarit général de la rue (R+1+T) jusqu’à l’angle et définit les profondeurs de constructions. Nous faisons donc le choix d’appliquer rigoureusement le règlement et de composer dans ses limites. On emprunte un passage latéral -servant également de carport – qui nous conduit vers le hall d’entrée avant de descendre vers le jardin. Via cette entrée qui s’apparente aux venelles qu’on découvre çà et là dans le quartier, la façade d’entrée se prolonge vers le jardin et donne au séjour une troisième façade orientée sud. Côté jardin, la façade prend de l’épaisseur, les baies s’élargissent et l’intérieur s’ouvre sur le jardin. Avancées, creux, retraits créent balcons, des auvents, pare-soleil qui protègent de la pluie, du soleil et des regards. Avec l’ascension vers les étages l’horizon s’ouvre pour aller chercher, au loin, un horizon tracé par les cimes de la Forêt de Soignes sur fond de ciel changeant.