Il s’agit de rentabiliser un habitat de hautes performances énergétiques et environnementales tout
en restant simple et agréable à vivre. Le programme du Maître d’Ouvrage résulte entre autre du
coût élevé du foncier et de son étude de faisabilité. Deux surfaces mises en location contribuent
au financement du projet. L’éco-nomie-logie du projet réside déjà dans ses bases : faible
occupation du territoire, densification du bâti dans un quartier qui possède de nombreux atouts en
termes de mobilité et de proximité dans un tissu urbain varié.
La parcelle de 125 m2 est coincée entre une rue étroite et un intérieur d’ilot densément construit.
Elle est orientée est ouest dans sa longueur.
Exiguïté et faible portance du sol ont orienté le choix de la structure vers une ossature légère en
bois.
De plus, elle maintient une épaisseur relativement faible pour les parois extérieures, légèrement
surdimensionnées afin d’accueillir l’isolant. Complètement désolidarisée des constructions
voisines, l’ossature est posée sur un radier en béton. Ses planchers sont portés par les parois
latérales et une rangée de colonnes et poutres intermédiaires en acier positionnées dans la
longueur du bâtiment afin de réduire la portée et la section des gites de plancher. Ce dispositif,
sans cloison structurelle, permettra l’évolution, l’adaptabilité et la reconversion des surfaces.
Le rez-de-chaussée est logiquement occupé par les fonctions « publiques » : espace commun,
gestion des déchets, vélos, atelier bricolage, un espace équipement mis en location ou espace
polyvalent à disposition des habitants. Un patio pratiqué le long du mur mitoyen orienté sud y
diffuse de la lumière.
Les étages, plus lumineux, accueillent deux logements passifs disposés en gradins en suivant les
profils des immeubles voisins sans encombrer la vue ni leur porter d’ombre. Les séjours sont
disposés de façon à jouir de toute la largeur de la parcelle et profiter de son élargissement vers
l’arrière. Celui du triplex est traversant est/ouest. Il occupe une surface complètement libre et est
visuellement encore agrandi par les baies toute hauteur, l’ouverture de la trémie d’escalier, le vide
pratiqué entre le plancher de l’étage et la façade arrière et une baie vitrée qui s’élève sur un
niveau et demi. De larges terrasses prolongent généreusement les espaces intérieurs.
Ultérieurement, les murs mitoyens seront aménagés en surfaces végétales ou réfléchissantes
comme des parties intégrantes du projet.